Qu'est-ce que le syndrôme du canal carpien ?
Le syndrome du canal carpien correspond à une compression d’un nerf appelé nerf médian. Le nerf médian est un nerf composé de branches sensitives et d'une branche motrice ; il parcourt la racine du bras jusqu'à la main en traversant la région du coude, de l'avant-bras et du poignet. Le nerf médian se termine en pénétrant dans la main par le canal carpien qui est un tunnel situé au niveau du poignet. Le nerf y passe avec les tendons fléchisseurs des doigts et pénètre dans la main. Ce canal constitué par une gouttière osseuse, est fermé en avant par un puissant ligament.
Le syndrome du canal carpien désigne la compression du nerf médian lors de la traversée de ce canal. La compression apparaît soit quand le contenu du canal augmente (tendon, enveloppe tendineuse ou synoviale) ou le contenant diminue (fracture du poignet / arthrose. ; le premier élément anatomique à souffrir est le nerf, le passage de l'influx électrique est ralenti et les symptômes sensitifs apparaissent.
Le syndrome du canal carpien est très fréquent chez les femmes de plus de 50 ans et les travailleurs de force effectuant souvent un geste répétitif. Certaines maladies sont souvent associées à ce syndrome car elles augmentent l'épaisseur des gaines (diabète, hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde).
Le docteur Victor KATZ, chirurgien-orthopédiste spécialiste des membres supérieurs à Paris, effectue chaque année plusieurs centaines d'opération du canal carpien.
Quels sont les symptômes ?
Les symptômes les plus souvent décrits sont des douleurs, fourmillements, brûlures et engourdissement du pouce, de l'index, du majeur et parfois de l'annulaire. La sensibilité est localisée au niveau des doigts en principe mais peuvent parfois remonter jusqu'à l'avant-bras, au coude ou même à l'épaule.
Ces troubles se manifestent surtout la nuit et le matin et vont s'estomper en secouant la main. Une sensation de picotement et de perte de sensibilité est parfois présente la journée. L’atteinte des 2 mains est très fréquente. En cas de compression sévère, l’évolution se fait vers une perte progressive de la sensibilité des doigts et une perte de force de la main.
Quels examens sont nécessaires au diagnostic ?
L'examen de référence pour confirmer le diagnostic est un électromyogramme (EMG) qui mesure l'influx électrique transmis par le nerf médian ; Cet examen, réalisé par un neurologue, permet également de localiser le niveau de la compression et de recherche une éventuelle atteinte du nerf ulnaire (4ème et 5 ème doigts). Cet examen évaluera la sévérité de l'atteinte du nerf, ce qui orientera le traitement.
Quels traitements pour le syndrome du canal carpien ?
Le traitement est fonction de l’importance de la compression, c’est à dire de la sévérité des signes cliniques et électriques. Le traitement est le plus souvent chirurgical mais un traitement médical peut être envisagé dans un premier temps pour les cas débutants. La décision sera prise avec le Dr Victor KATZ, chirurgien orthopédiste à Paris, lors de votre consultation.
1 : Le traitement médicamenteux
Le traitement consiste en la mise en place d'une attelle nocturne pour laisser votre poignet au repos. Cette action sera complétée par des infiltrations. Ces infiltrations visent à dégonfler le contenu du canal carpien. La guérison est parfois obtenue par ce traitement médical mais les signes cliniques ont tendance à réapparaître après quelques mois.
2 : Le traitement chirurgical
En cas d'échec du traitement médical, l'option chirurgicale devient alors adaptée. Le Dr KATZ peut cependant vous proposer la chirurgie en première intention si une attente importante du nerf médian est identifiée à l'électromyogramme.
L’opération consiste à ouvrir le canal carpien, en sectionnant le ligament antérieur et libérer ainsi le nerf médian. La taille de la cicatrice est variable selon que l’opération est réalisée de façon classique avec une cicatrice à la paume ou sous endoscopie avec une petite cicatrice au poignet. L’endoscopie permet une reprise d’activité plus rapide et d'éviter la cicatrice au niveau de la paume de la main.
La chirurgie par voie endoscopique ne se prête pas à toutes les situations cliniques et peut également être réévaluée en cours d'intervention : poignet raide, de très petite taille, existence d'un antécédent de fracture avec un cal vicieux ou synovite importante.
L’intervention se déroule le plus souvent sous anesthésie loco-régionnale (membre supérieur endormi) et la sortie est habituellement prévue quelques heures après l’intervention (hospitalisation ambulatoire).
Quelles sont les suites de l'intervention ?
A votre sortie de l'établissement, une attelle n'est pas nécessaire et vous pouvez utiliser vos doigts avec douceur dès le lendemain. Le premier pansement sera réalisé par une infirmière en ville ou par votre médecin généraliste, puis 3 fois par semaine jusqu'à cicatrisation, si nécessaire. Comptez entre 3 et 4 semaines pour reprendre votre activité professionnelle, 10 jours pour la conduite. Le travail de rééducation est personnel. Si la récupération est difficile, votre chirurgien orthopédiste pourra vous prescrire des séances de kinésithérapie.
Les fourmillements disparaissent en général dès la première semaine, en revanche la perte de sensibilité s’améliorent plus lentement (Plusieurs mois). Une petite douleur à la pression de la paume est habituelle pendant au moins 6 mois. La force musculaire préopératoire revient au bout de 6 semaines à 3 mois. Lorsqu'il existe une atteinte sévère (patient âgé), la récupération de la sensibilité ne sera pas complète.
Quelles sont les complications éventuelles ?
Il n’existe pas d’acte chirurgical sans risque de complications :
- l’infection post opératoire se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce (douleurs pulsatiles, gonflement et rougeur importante). Une réintervention est toujours possible.
- L’algodystrophie correspond à une main gonflée, douloureuse avec transpiration, puis raideur. Cette évolution est rare mais préoccupante. Elle peut s’étendre sur plusieurs mois.
- plaie du nerf ou d'artère nécessitant une réintervention.
La récidive est très rare mais n’est jamais exclue.
Pour plus d'information, prenez rendez-vous avec le docteur Victor KATZ, chirurgien orthopédiste spécialiste des membres supérieurs à Paris.
Dans tous les cas, rien ne remplace une visite chez votre médecin, lui seul est à même d’établir un diagnostic pertinent et de vous proposer un traitement adapté à votre situation clinique.